Principes généraux sur l'extinction des incendies :
- L'engin de base de lutte contre le feu est la motopompe de 60 m³/h dont sont dotés les centres de secours.
- La durée approximative d'extinction d'un sinistre moyen peut être évaluée à deux heures.
Il en résulte que les sapeurs-pompiers doivent trouver sur place, en tout temps, 120 m³ d'eau utilisables en deux heures.
La nécessité de poursuivre l'extinction du feu sans interruption exige que cette quantité puisse être utilisée sans déplacement des engins.
Ces citernes incendie permettent aux pompiers de pouvoir se raccorder directement sur la cuve avec un fourgon pompe-tonne (FPT) ou un camion-citerne feux de forêts (CCF) afin d'alimenter leur véhicule en eau et permettre l'extinction de feux de forêt ou de lutter contre les feux urbains.
— Le réservoir sera-t-il lesté ? (sangles seules ou châssis dalle) (ou ni l’un ni l’autre ? ).
— Il y aura-t-il un passage ou stationnement de véhicules sur le réservoir ?
— Comment sera alimenté ce réservoir ? (eau du réseau ? forage ? toitures ? puits) ?
— Que va alimenter ce réservoir ? (un camion pompe ou un poteau incendie) ?
Il est à noter que les besoins ci-dessus ne constituent que des minima et que, lorsque les agglomérations présentent des risques importants quartiers saturés d'habitations, vieux immeubles où le bois prédomine, usines, entrepôts, théâtres, il y aura lieu de prévoir l'intervention simultanée de plusieurs engins pompes de 60 m³/h :
L'estimation du débit horaire dont il sera nécessaire de disposer à proximité de chaque risque isolé doit être fonction du nombre de lances que comporte le plan d'attaque des sapeurs-pompiers.
Seul le SDIS de votre département est compétent pour homologuer votre installation.
Il convient avant tout achat de vérifier auprès du service départemental d'incendie et de secours que le matériel sélectionné convient.
Exemple de demande SDIS sur l'Emplacement de la citerne Incendie :
Implanté en bordure de voirie par une surface de 8m x 4m permettant la mise en station d'un engin incendie.
Cette aire doit présenter une pente inférieure à 10% et sans dévers.
Si l'ouvrage est gravitaire, il doit être en charge avec une vanne située en bordure de voirie.
La capacité réglementaire est de 120m³ (soit 60m³/h pendant deux heures, conformément aux poteaux et bouches d'incendie normalisés).
La réalimentation après usage peut être obtenue au moyen d'une alimentation domestique de faible diamètre.
Si le réseau pression situé à proximité immédiate présente un débit de 30m³/h minimum, la capacité stockée peut être réduite à 60m³, l'auto-alimentation étant obtenue dans ce cas par le réseau qui alimente l'ouvrage au moyen d'un organe hydraulique type "chasse d'eau"
a-Ouvrage aérien :
Peut se présenter sous la forme d'une capacité unique ou de plusieurs reliées entre elles. Dans ce cas, aucune manœuvre ne doit être nécessaire pour réaliser la mise en communication des divers volumes.
b-Ouvrage enterré :
Le radier de fond d'ouvrage ou la partie inférieure d'une citerne métallique doit être situé à une hauteur inférieure ou égale à 3 mètres du plan de station des véhicules d'incendie.
Une canalisation métallique de diamètre 100 mm intérieur, munie à l'une des extrémités d'une crépine, à l'autre d'un demi raccord A.R. (Aspiration refoulement) de 100 mm, doit permettre le pompage.
La longueur de cette canalisation doit être inférieure ou égale à 8 mètres.
Une trappe de visite, dont la plus petite dimension doit être supérieure à 0.60 m ainsi qu'un dispositif de fermeture type "sapeur-pompier" doivent également compléter le dispositif.
Mettre en place une signalisation portant l'indication "réserve incendie – capacité x m³" sur la face externe. Cette indication indélébile est en caractères de couleur rouge sur fond blanc.
Lorsque l'ouvrage est terminé, mis en eau, le pétitionnaire devra prendre contact avec le service d'incendie afin de faire vérifier les caractéristiques concourant à la bonne mise en ouvre en cas de sinistre. Cette réception doit s'effectuer avant le dépôt d'une demande de Permis de construire.
