Qu’est-ce qu’un bac à graisse ?
Un bac à graisse, ou séparateur de graisses, est un dispositif de prétraitement des eaux usées. Il est conçu pour intercepter les graisses, huiles et matières solides avant qu'elles n'atteignent le système d'évacuation des eaux usées.
Ce système est essentiel pour prévenir l'obstruction des canalisations, limiter les mauvaises odeurs et protéger l'environnement.
Fonctionnement d’un bac à graisse
Le bac à graisse fonctionne selon le principe de la décantation :
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Les eaux usées entrent dans le bac.
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Les matières solides plus lourdes se déposent au fond.
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Les graisses et huiles, plus légères, remontent à la surface.
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L'eau prétraitée, débarrassée des graisses et solides, est évacuée vers le réseau d'assainissement.
Ce processus permet de réduire les risques de colmatage des canalisations et de préserver l'efficacité des systèmes d'assainissement.
Où installer un bac à graisse ?
Le bac à graisse est généralement installé entre les équipements de cuisine (éviers, lave-vaisselle, siphons de sol) et le point de raccordement au réseau d'assainissement.
Il peut être placé à l'intérieur ou à l'extérieur du bâtiment, en surface ou enterré, selon les contraintes d'espace et d'accessibilité. Il est crucial que le bac soit facilement accessible pour l'entretien régulier.
Comment dimensionner son bac à graisse ?
Le dimensionnement du bac à graisse dépend de plusieurs facteurs :
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Nombre de couverts servis : plus le nombre de couverts est élevé, plus le volume du bac doit être important.
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Volume d'eau utilisé : les établissements utilisant de grandes quantités d'eau nécessitent des bacs de plus grande capacité.
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Type d'activité : les restaurants, cantines et autres établissements de restauration produisent des effluents plus chargés en graisses.
Par exemple, un restaurant servant jusqu'à 50 couverts peut opter pour un bac de 200 à 300 litres, tandis qu'un établissement de 250 couverts nécessitera un bac de 1000 à 1500 litres.
Référence Polyethylène | Référence Inox | Taille nominale | Restaurant 1 service | Restaurant 2 services | Hotel / restaurant | Hopital | Cuisine professionnelle | Cantine sans préparation |
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YG0500E | BDG01I | 1 | ≤ 52 | ≤ 104 | ≤ 89 | ≤ 148 | ≤ 101 | ≤ 222 |
YG0501E | BDG02I | 1.5 | ≤ 78 | ≤ 156 | ≤ 133 | ≤ 222 | ≤ 151 | ≤ 332 |
YG0502E | BDG02I | 2 | ≤ 104 | ≤ 209 | ≤ 177 | ≤ 295 | ≤ 201 | ≤ 443 |
YG0503E | BDG03I | 3 | ≤ 156 | ≤ 313 | ≤ 266 | ≤ 443 | ≤ 302 | ≤ 665 |
YG0504E | BDG04I | 4 | ≤ 209 | ≤ 417 | ≤ 354 | ≤ 591 | ≤ 403 | ≤ 886 |
YG0505E | BDG06I | 5 | ≤ 261 | ≤ 521 | ≤ 443 | ≤ 738 | ≤ 503 | ≤ 1108 |
YG0506E | BDG06I | 6 | ≤ 313 | ≤ 626 | ≤ 532 | ≤ 886 | ≤ 604 | ≤ 1329 |
EG0508C | BDG08I | 8 | ≤ 417 | ≤ 834 | ≤ 709 | ≤ 1182 | ≤ 806 | ≤ 1772 |
EG0510C | BDG10I | 10 | ≤ 521 | ≤ 1043 | ≤ 886 | ≤ 1477 | ≤ 1007 | ≤ 2215 |
EG0512C | - | 12 | ≤ 626 | ≤ 1251 | ≤ 1063 | ≤ 1772 | ≤ 1208 | ≤ 2658 |
- | BDG15I | 15 | ≤ 782 | ≤ 1564 | ≤ 1329 | ≤ 2215 | ≤ 1510 | ≤ 3323 |
DG20E | - | 20 | ≤ 1043 | ≤ 2085 | ≤ 1772 | ≤ 2954 | ≤ 2014 | ≤ 4431 |
DG30E | - | 30 | ≤ 1564 | ≤ 3128 | ≤ 2658 | ≤ 4431 | ≤ 3021 | ≤ 6646 |
DG40E | - | 40 | ≤ 2085 | ≤ 4170 | ≤ 3545 | ≤ 5908 | ≤ 4028 | ≤ 8862 |
Entretien et vidange du bac à graisse
Un entretien régulier est essentiel pour assurer le bon fonctionnement du bac à graisse :
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Fréquence de vidange : tous les 3 à 6 mois, en fonction de l'utilisation.
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Nettoyage : retrait des graisses en surface et des boues au fond, suivi d'un nettoyage des parois.
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Inspection : vérification de l'état général du bac et des composants.
Il est recommandé de faire appel à des professionnels pour ces opérations, afin de garantir une maintenance conforme aux normes en vigueur.
Les enjeux du traitement, quelle taille choisir ?
Les eaux usées provenant de la préparation de repas sont chargées de graisses et d'huiles d’origine animale et/ou végétale.
Ces eaux sont à l’origine de dépôts important dans les canalisations. Ces dépôts de graisses perturbent le fonctionnement des réseaux d’évacuation des eaux et des stations d’épuration.
Cela engendrent des frais d’entretien plus élevé pour les collectivités. Les dépôts de graisse sont responsables de :
- L’encrassement et/ou l’obturation des canalisations (ceci peut représenter de 30 à 50 % des interventions)
- Des difficultés de traitement des graisses en station d’épuration conduisant à une augmentation des coûts :
Les graisses sont difficilement biodégradables et provoquent une demande chimique en oxygène (DCO) supplémentaire. Il faut donc augmenter l’aération du bassin de traitement des eaux, entraînant un surcoût de fonctionnement,
- La production d’odeurs nauséabondes accompagnée de gaz toxiques et de la corrosion des canalisations :
le dépôt d’amas graisseux sur les canalisations crée des zones favorables aux fermentations et à l’émanation de gaz toxiques dont l’hydrogène sulfureux,
- D’un déséquilibre de la faune et de la flore aquatique :
Les graisses rejetées dans le milieu naturel provoquent une surconsommation de l’oxygène dissout dans les cours d’eau, induisant un déséquilibre de la faune et de la flore et participant au développement important de certaines algues filamenteuses.
L’installation d’un séparateur de graisse cuisine permet de retenir à la source les macro-déchets et les graisses et évite ainsi toute atteinte aux eaux et aux équipements publics d’assainissement.
Une étude menée par le CNIDEP en 2007 mettait en évidence que « pour les métiers de charcutier, de traiteur et de restaurateur - préparateur de plats à emporter,
95% des graisses présentes dans les effluents de fabrication étaient issues de 4 processus :
- La cuisson à l’eau (54%),
- Le refroidissement (4%),
- La plonge manuelle (30%)
- Le lave-vaisselle (7%).
La Réglementation sur les rejets des eaux :
L'article L133110 du nouveau code de santé publique indique :
"Tout déversement d'eaux usées autres que domestique dans les égouts publics doit être préalablement autorisé par la collectivité."
On constate que de plus en plus de ville imposent dans leurs règlements municipaux l'installation d'un pré-traitement